L’histoire des maisons shoebox à Montréal

Les shoebox sont apparus à Montréal au début du vingtième siècle, et ont connu plusieurs phases jusqu’aux années 1960. Lors de la période d’essor industriel, notamment en raison des chantiers de construction des chemins de fer et du Canadien Pacifique qui installe son siège social à Montréal, les chantiers ferroviaires permettent aux ouvriers de s’établir en périphérie du centre-ville. Ils acquièrent des terrains à prix abordables. Cette accessibilité à la propriété leur donne une porte d’ouverture pour s’offrir de meilleures conditions de vie.

Ces maisons sont donc symboliques car elles rappellent l’époque durant laquelle les ouvriers ont forgé une tranche importante de l’histoire en s’établissant en ville. Elles sont facilement identifiables parmi l’architecture montréalaise et le paysage urbain. 

On en trouve plusieurs notamment dans Rosemont/La Petite-Patrie, Villeray et Hochelaga.

 La configuration, le style et les matériaux

Les premiers modèles de ces maisons sont souvent érigés de matériaux simples, à faible coût, avec une composition de base. La superficie commune se trouve autour de 600 à 800 pieds carrés. 

De forme rectangulaire, à un étage, elles ont des dimensions modestes et sont couvertes d’un toit plat. Elles ressemblent à une boîte de chaussures, d’ou provient le nom.

Bien qu’il existe plusieurs variantes de shoebox, on observe souvent les caractéristiques suivantes:

  1. Porte située au centre de la façade
  2. Deux fenêtres placées de façon symétrique de chaque côté de la porte
  3. Façade en brique souvent

Avez-vous déjà remarqué qu’en façade avant, au centre souvent au-dessus de la porte, se trouve un castor ou une feuille d’érable, symbole de la culture québécoise et témoignage de fierté des premiers propriétaires?

Les possibilités qu’elles offrent 

Les maisons shoebox sont une rareté sur le sol montréalais. Leurs terrains se trouvent dans des quartiers très en demande, souvent dans des emplacements centraux. Ceci étant dit, elles sont très prisées par les promoteurs immobiliers ou encore les acheteurs qui souhaitent en faire un projet excitant, tel un agrandissement ou encore l’ajout d’un deuxième étage.

Les arrondissements ont chacun leur propre réglementation, il est donc important avant d’entreprendre des travaux de modifications ou d’agrandissement du bâtiment, de:

  • s’informer de la réglementation en vigueur;
  • demander une évaluation de la valeur patrimoniale du bâtiment auprès de l’arrondissement;
  • déposer des plans et des documents pour révision architecturale respectant l’un des modèles d’agrandissement suggérés.

Si vous souhaitez visiter des maisons type shoebox, contactez-nous et nous planifierons une visite!

 

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Article rédigé par Sarah Stapleton, Courtier immobilier résidentiel, Équipe Lacasse Shapcott, RE/MAX du Cartier, Agence immobilière.