Prix des loyers à Montréal : comment se positionne la ville face aux grandes métropoles ?

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Prix des loyers à Montréal : comment se positionne la ville face aux grandes métropoles ?

Informations à retenir :

  1. Montréal se positionne comme une des grandes villes les plus abordables du monde développé, avec un loyer médian de 1 300 USD pour un 3 pièces.
  2. Les écarts mondiaux sont gigantesques : à surface égale, un locataire peut payer de 100 $ à 3 700 $ par mois selon la ville.
  3. L’Europe de l’Ouest, l’Amérique du Nord et l’Asie de l’Est concentrent les loyers les plus élevés, tandis que l’Europe de l’Est, l’Amérique latine et l’Asie du Sud restent accessibles.
  4. Le coût du logement à Montréal varie fortement selon les quartiers, avec plus de 1 200 $ d’écart possible pour un même type de bien.
  5. Acheter ou louer ? Montréal reste une valeur sûre à long terme, mais tout dépend de votre horizon, apport et stratégie patrimoniale.

Alors que le coût de la vie explose dans de nombreuses grandes villes du monde, Montréal reste-t-elle une option réellement abordable pour les locataires ?

Une récente étude internationale comparant les loyers dans plus de 60 pays permet de répondre à cette question en mettant en perspective les chiffres montréalais avec ceux de métropoles comme Paris, New York, Toronto ou Londres.

Dans cet article, on plonge dans les données clés : loyers moyens, évolution des prix, comparaison directe avec les grandes villes mondiales. L’objectif ? Vous offrir une vision claire de la position de Montréal sur l’échiquier mondial du logement locatif, que vous soyez locataire, investisseur ou simple curieux du marché.

Temps nécessaire : 10 minutes

  1. Prix des loyers à Montréal : comment se positionne la ville face aux grandes métropoles ? 

  2. Prix des loyers dans le monde

  3. Quel est le loyer moyen à Montréal ?

  4. Montréal est-elle plus chère ou moins chère que Toronto, Paris ou New York ?

  5. Dans quelles villes est-il le plus cher de se loger en 2025 ?

  6. Évolution des loyers mondiaux

  7. Faut-il louer ou acheter à Montréal en 2025 ?


L’analyse présentée dans cet article s’appuie sur une étude comparative menée en 2024, regroupant les loyers médians mensuels dans plus de 60 pays et 150 villes majeures à travers le monde. Les données portent sur trois types de logements (studio, 2 pièces, 3 pièces) et sont exprimées en dollars américains (USD) pour permettre une comparaison directe. L’étude inclut également un indicateur essentiel : la part du revenu mensuel consacrée au loyer. Basée sur des sources publiques et privées (plateformes locatives, bases de données nationales, observatoires immobiliers), elle reflète les loyers du marché privé, hors logement social. Les chiffres utilisés sont des médianes, ce qui permet d’éviter les distorsions liées aux loyers extrêmes. Cette approche permet d’offrir une vision claire et équilibrée du coût du logement dans le monde.

Prix des loyers à Montréal : comment se positionne la ville face aux grandes métropoles ? 

Selon les données compilées dans l’étude comparative, le loyer médian pour un appartement 3 pièces à Montréal s’élève à 1 300 USD par mois. Ce chiffre place la métropole québécoise en milieu de classement mondial, bien en dessous des grandes capitales comme New York (3 695 USD), Londres (3 364 USD) ou Paris (2 064 USD).

À l’échelle canadienne, Toronto affiche un loyer médian de 1 900 USD, ce qui rend Montréal environ 32 % moins chère pour un logement équivalent. Cette différence importante confirme que, malgré la hausse des prix observée depuis quelques années, Montréal reste plus accessible que de nombreuses villes d’Amérique du Nord et d’Europe de l’Ouest.

Prix des loyers dans le monde

L’étude fournit un panorama global des loyers dans plus de 60 pays, en distinguant les types de logements (studio, 2 pièces, 3 pièces).

Prix des loyers en Europe

Région historiquement chère, l’Europe de l’Ouest reste marquée par une forte tension locative dans les grandes métropoles. Les loyers y sont parmi les plus élevés du monde, même hors capitales.

PaysStudio ($)2 pièces ($)3 pièces ($)Continent
Albanie285383507Europe
Allemagne89112681652Europe
Autriche87612111580Europe
Belgique103014001835Europe
Bosnie-Herzégovine320430565Europe
Bulgarie403538713Europe
Chypre87511871561Europe
Croatie557733950Europe
Danemark102113841814Europe
Espagne77410681360Europe
Estonie6879261217Europe
Finlande82511031322Europe
France98413771821Europe
Grèce6028341066Europe
Hongrie460599791Europe
Irlande120115611964Europe
Islande99313511770Europe
Italie82311491474Europe
Lettonie5707621003Europe
Lituanie6108061047Europe
Luxembourg136917542408Europe
Malte100213221712Europe
Norvège88611851554Europe
Pays-Bas126416282229Europe
Pologne481627822Europe
Portugal7349921265Europe
Roumanie387506662Europe
Royaume-Uni107814571910Europe
Serbie402539708Europe
Slovaquie530696921Europe
Slovénie6328451093Europe
Suisse151420322874Europe
Suède85611851541Europe
Turquie498670881Europe


Le tableau met en évidence des écarts significatifs au sein même de l’Europe. Les pays d’Europe de l’Ouest affichent des niveaux de loyers bien plus élevés que ceux d’Europe de l’Est et des Balkans.

Les pays les plus chers

  • Suisse (2 874 $), Luxembourg (2 408 $), Royaume-Uni (1 910 $), Malte (1 712 $) dominent le classement.
  • Le seuil des 1 500 $ est souvent dépassé pour un 3 pièces dans les pays d’Europe occidentale ou insulaires à forte densité urbaine.
  • Ces pays combinent généralement marché tendu + salaires élevés, ce qui justifie ces niveaux.

Les pays les plus abordables

  • Albanie (507 $), Bosnie-Herzégovine (565 $), Serbie (708 $) présentent les loyers les plus bas pour un 3 pièces.
  • Même certains pays de l’UE comme Roumanie (662 $) ou Bulgarie (713 $) restent très accessibles.
  • Ces pays sont encore attractifs pour les expatriés ou investisseurs à la recherche de rendements locatifs élevés avec des prix d’entrée faibles.

Une hiérarchie cohérente

  • On observe une gradation claire Ouest > Est, avec une moyenne européenne qui semble se situer autour de 1 200–1 300 $ pour un 3 pièces.
  • Le loyer d’un 3 pièces en Suisse est 5,6 fois plus élevé qu’en Albanie, ce qui illustre la fracture économique persistante à l’échelle européenne.

Prix des loyers en Amérique du Nord


Le marché locatif nord-américain est contrasté, avec des loyers élevés au Canada et aux États-Unis, et bien plus accessibles au Mexique.

PaysStudio (USD)2 pièces (USD)3 pièces (USD)
États-unis1 121$1 502$2 007$
Canada950 $1 303$1 760$
Mexique439 $603 $792$

Le marché locatif nord-américain affiche des écarts marqués entre les trois pays analysés. Tandis que les États-Unis et le Canada présentent des loyers élevés, le Mexique se distingue par son accessibilité.

Canada

Studio : 950 $ – 2 pièces : 1 303 $ – 3 pièces : 1 760 $

Les loyers au Canada se maintiennent dans le haut du classement mondial, tirés par des marchés tendus comme Toronto et Vancouver. Montréal, en revanche, reste sous cette moyenne nationale, avec un 3 pièces autour de 1 300 $.

États-Unis

Studio : 1 121 $ – 2 pièces : 1 502 $ – 3 pièces : 2 007 $

Les États-Unis affichent les loyers les plus élevés d’Amérique du Nord. La moyenne nationale dépasse 2 000 $ pour un 3 pièces, mais les écarts sont énormes : plus de 4 000 $ à New York, contre moins de 1 000 $ dans certains États du Midwest. Ce chiffre traduit un marché à deux vitesses, où l’offre abordable reste rare dans les grandes métropoles.

Mexique

Studio : 439 $ – 2 pièces : 603 $ – 3 pièces : 792 $

Le Mexique offre des loyers très inférieurs à ceux du Canada ou des États-Unis. Même dans les zones urbaines comme Mexico City ou Guadalajara, un 3 pièces reste souvent en dessous des 800 $. C’est l’un des pays les plus abordables de la zone OCDE, ce qui en fait une option prisée pour les expatriés ou les télétravailleurs à la recherche de coût de vie réduit.

Prix des loyers en Asie

L’Asie présente un écart saisissant entre des marchés très développés comme le Japon et des pays à très faible coût locatif comme l’Inde ou le Pakistan. Les loyers y reflètent à la fois le niveau de vie local et la densité urbaine.

PaysStudio (USD)2 pièces (USD)3 pièces(USD)
Japon850 $1 180 $1 654 $
Inde90 $145 $216 $
Pakistan81 $120 $138 $

Japon

Le Japon affiche des loyers comparables à ceux de l’Europe de l’Ouest. Les grandes métropoles comme Tokyo ou Osaka concentrent l’essentiel de l’offre, avec des logements bien entretenus, mais souvent compacts. Le marché est très structuré, ce qui explique une stabilité des prix malgré la forte demande.

Inde

Les loyers y sont parmi les plus bas du monde. Même dans des villes comme Delhi, Mumbai ou Bangalore, un 3 pièces reste largement sous les 300 $. L’accessibilité est forte, mais les écarts de qualité et de confort peuvent être considérables selon les quartiers.

Pakistan

Le Pakistan est le pays le moins cher de cette étude. Même dans les grandes villes comme Karachi ou Lahore, un logement familial reste extrêmement abordable. En revanche, la stabilité du marché et la qualité de l’habitat peuvent varier fortement d’une zone à l’autre.

Les trois continents étudiés illustrent des réalités locatives radicalement différentes.

L’Europe affiche une large amplitude tarifaire : de plus de 2 800 $ pour un 3 pièces en Suisse à moins de 700 $ en Albanie ou Roumanie, avec un clivage net entre l’Ouest et l’Est.

L’Amérique du Nord, elle, se montre plus homogène dans le haut du classement mondial : un 3 pièces y coûte en moyenne entre 1 700 $ et 2 000 $ au Canada et aux États-Unis, tandis que le Mexique tranche avec un loyer à moins de 800 $, tout en offrant un accès aux grandes villes pour un coût modéré.

Enfin, l’Asie se distingue par son extrême polarisation : le Japon rivalise avec les capitales européennes, alors que l’Inde et le Pakistan affichent les loyers les plus bas de l’étude, avec des 3 pièces à moins de 220 $.

Cette diversité reflète non seulement les niveaux de vie, mais aussi la structure des marchés locatifs et l’offre disponible. À surface égale, un locataire peut payer de 100 à 2 800 $ par mois selon la région du monde.

Quel est le loyer moyen à Montréal ?

Le marché locatif montréalais en 2025 présente des variations significatives selon le type de logement et le quartier. Les données récentes indiquent une tendance générale à la hausse des loyers, bien que certains secteurs demeurent plus abordables.

Les loyers par type de logement à Montréal

Selon Apartments.com et narcity.com, en avril 2025, les loyers moyens à Montréal sont les suivants :

Studio : 1 327 $ par mois

Appartement 1 chambre (3 ½) : 1 543 $ par mois

Appartement 2 chambres (4 ½) : 2 074 $ par mois

Appartement 3 chambres (5 ½) : 2 726 $ par mois

Prix des loyers par quartier à Montréal

Au-delà de la moyenne montréalaise, le prix des loyers varie fortement selon les quartiers. Les écarts entre les secteurs centraux et les secteurs périphériques peuvent dépasser 1 200 $ par mois pour un même type de logement.

Voici un aperçu des loyers moyens mensuels pour un appartement de deux chambres (4 ½) dans différents quartiers de la métropole, en janvier 2025 :

QuartierLoyen moyen (2 chambres)
Centre-ville (Ville-Marie)2 781 $
Westmount2 573 $
Verdun2 514 $
Plateau-Mont-Royal2 245 $
Saint-Laurent2 174 $
Notre-Dame-de-Grâce / Côte-des-Neiges2 188 $
Saint-Henri2 051 $
Ahunstic-Cartierville1 790 $
Villeray – Parc Extension1 763 $
Hochelaga-Maisonneuve1 552 $

Les quartiers du Centre-ville, de Westmount et de Verdun se démarquent par des loyers largement au-dessus de la moyenne montréalaise, flirtant ou dépassant les 2 500 $ par mois pour un 4 ½. Ces secteurs, prisés pour leur accessibilité, leur prestige ou leur proximité des pôles économiques, sont les plus dispendieux à louer.

À l’inverse, des quartiers comme Hochelaga-Maisonneuve, Villeray ou Ahuntsic-Cartierville offrent des loyers plus accessibles, généralement entre 1 500 $ et 1 800 $. Ces zones attirent les familles et les jeunes professionnels à la recherche d’un meilleur rapport qualité-prix, tout en restant à distance raisonnable du centre.

Cet écart de plus de 1 200 $ pour une même typologie d’appartement illustre l’importance cruciale de la localisation dans le coût du logement à Montréal.

Dans quelles villes est-il le plus cher de se loger en 2025 ?

Si l’on compare les marchés locatifs dans les grandes villes mondiales, on observe une polarisation nette entre l’Amérique du Nord, certaines métropoles européennes, et des hubs asiatiques. Le graphique ci-dessous illustre les villes les plus chères pour louer un appartement, en prenant comme référence Bruxelles (=100), avec des données exprimées en euros et ajustées au taux de change du 1er juillet 2023.

Le graphique comparatif des loyers dans le monde, basé sur un indice où Bruxelles = 100, met en lumière les écarts impressionnants entre les grandes villes.

En tête du classement, Tokyo affiche un indice de 357, ce qui signifie que les loyers y sont plus de trois fois plus élevés qu’à Bruxelles. New York (338), Londres (308) et Singapour (309) confirment également leur statut de villes où le coût du logement atteint des sommets, bien au-delà des moyennes européennes.

Du côté européen justement, Dublin arrive en tête avec un indice de 249, suivi de Genève (232), Copenhague (199) ou encore Luxembourg (188) et Paris (181), toutes bien au-dessus de la moyenne continentale. À l’opposé, des villes comme Sofia (52), Nicosie (67), Varèse (67) ou Bucarest (75) restent très abordables, avec des niveaux de loyer inférieurs de moitié à la base de référence.

Montréal, avec un indice de 119, se situe au-dessus de Bruxelles mais bien en deçà des grandes capitales nord-américaines comme New York ou Washington (224), ce qui en fait une des métropoles les plus abordables du Canada.

Ces écarts révèlent à quel point le lieu de résidence peut faire varier le coût du logement : dans certains cas, à surface équivalente, les loyers peuvent être jusqu’à huit fois plus élevés d’une ville à une autre.

Faut-il louer ou acheter à Montréal en 2025 ?

Montréal reste une ville attractive, et un investissement sûr à long terme. Malgré la hausse des taux et les tensions sur le marché locatif, elle continue d’offrir des opportunités solides pour les acheteurs bien positionnés.

Avant de trancher entre location et achat, il est essentiel de comparer objectivement son loyer actuel avec les mensualités d’un emprunt équivalent.

Par exemple, un condo à 450 000 $, avec un taux autour de 5,5 % sur 25 ans et 20 % de mise de fonds, représente un paiement mensuel d’environ 2 400–2 600 $, incluant taxes et frais. Soit un montant équivalent au loyer d’un 4 ½ dans les quartiers centraux comme Verdun ou le Plateau.

Au-delà du coût immédiat, il faut aussi évaluer le manque à gagner à long terme :

  • En restant locataire, tu t’exposes à une hausse continue des loyers, sans capitalisation.
  • En tant que propriétaire, tu crées un actif valorisable, même si tu assumes des frais d’entretien et d’intérêt à court terme.

Par ailleurs, l’immobilier à Montréal conserve une forte résilience historique, avec une demande stable, une immigration soutenue, et un marché qui reste sous tension dans plusieurs quartiers.

Retrouvez nos statistiques immobilières mensuelles pour tout comprendre du marché :

Conclusion

Que ce soit pour louer ou acheter, Montréal reste une ville pleine de potentiel. Le marché locatif y demeure relativement abordable par rapport aux grandes capitales mondiales, mais la pression haussière sur les loyers pousse de plus en plus de ménages à envisager l’achat comme une stratégie de stabilité et de valorisation à long terme.

Avant de prendre une décision, il est essentiel de comparer son loyer actuel avec le coût total d’un emprunt, d’évaluer son apport personnel, et de réfléchir à son horizon de vie. Dans un contexte où l’offre demeure limitée et la demande soutenue, se positionner tôt peut faire la différence. 

Plus que tout, l’accompagnement de courtiers immobiliers professionnels et experts est nécessaire pour réaliser un bon investissement immobilier.

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Valérie Lacasse

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Valérie est courtier immobilier depuis plus de 10 ans. Passionnée par l’industrie et Montréal, elle est l’un des courtiers les plus influents de Montréal, garantissant une expertise et un soutien complet à ses clients.

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